vendredi 2 novembre 2012

10 000 litres d'horreur pure - Thomas Gunzig


Auteur : Thomas Gunzig (Belgique)
Titre : 10 000 litres d'horreur pure
Editions Au diable vauvert
Parution : 2007


Troisième roman adulte de Thomas Gunzig, "10 000 livres d'horreur pure" est un hommage au slasher (sous-genre du film d'horreur). Ses deux précédents romans sont "Kuru" et "Mort d'un parfait bilingue". On lui doit aussi plusieurs recueils de nouvelles, dont "Le plus petit zoo du monde". Ce récit assez tordu va basculer dans une dimension fantastico-horrifique complètement frappa-dingue. Accrocheur et jouissif !



Cinq étudiants se rendent dans un bungalow isolé (forcément, hein !), sans réseau téléphonique (sinon, c'est moins drôle), en bordure d'un lac et d'une forêt, pour décompresser après de stressants examens. Certains baisent comme des bestiaux, d'autres se défoncent à la coke (ou les deux), le tout en écoutant Marilyn Manson à s'en faire péter les tympans. Cette maison appartient à la tante de l'un d'eux. Sur place, il avoue au groupe que sa soeur handicapée a disparu en ce lieu, kidnappée, il y a plus de vingt ans. On ne l'a jamais retrouvée depuis. Or, ne pouvant se déplacer seule, la fugue fut exclue, et le mystère demeure entier. Après cette révélation, la soirée festive reprend le dessus  lorsqu'une fille entend un bruit à la fenêtre. Qui n'en a jamais entendu ? Vous savez bien de quoi je veux parler bien sûr, "ces bruits inconnus, les grattements le long des murs, les crissements impossibles à identifier", ce genre de choses qui vous hérissent le poil. La demoiselle aperçoit devant la forêt un homme. Elle demande à son petit ami d'aller voir. C'est le début d'un calvaire glaçant et inimaginable. Cauchemardesque !

Gunzig nous tient admirablement en haleine grâce à un récit efficace et ténébreux qui devient surnaturel dans la seconde moitié. Les chapitres concis alternant l'histoire du point de vue de chacun des cinq compagnons accélèrent la rapidité de la lecture et le côté palpitant. L'auteur ne laisse aucun répit au lecteur, pour notre plus grand plaisir. Il s'amuse aussi en mettant côte à côte des jeunes issues de milieux différents, incapables de se blairer mais bien forcés de le faire, donnant souvent des répliques humoristiques.



"10 000 litres d'horreur pure" est au final un roman divertissant qui se dévore. Il allie une dose d'humour, de fantastique et du gore. En un mot : jubilatoire ! On se dit que si ses autres textes sont du même acabit, on ne tardera pas à y jeter un oeil. Et plutôt deux fois qu'une !









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire